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Vendredi 15 mars – Dimanche 31 mars

Materia

Alain Wergifosse

2024 / Belgique

Chapelle de Beaurepaire

Horaires d’ouverture :
Du mardi au samedi de 13h à 19h
Le dimanche de 14h à 18h

Alain Wergifosse est un vidéaste expérimental et artiste sonore Belgo-Catalan né en 1967.

Depuis le début des année 80, il travaille le son et l’image électronique et numérique, la macro/microscopie optique et toutes les techniques de synthèse visuelle et sonore.

Il compose des installations sonores et visuelles immersives dans des grands espaces, distribuant sur murs et surfaces des tableaux de divers formats de micro-mondes matiéristes, parfois naturels, parfois artificiels, faits de lumière et textures en mouvement constant, combinant images auto-génératives, vidéo-feedback en temps réel et des géologies microscopiques, évoluant souvent à des temps apparemment figés, parfois dans un vertige imperceptiblement chaotique, toujours fascinant et hypnotique.

Son travail actuel est le résultat de l’accumulation de presque 50 ans d’expériences créatives, d’abord depuis Barcelone où il à participé très activement à la scène musicale expérimentale, en concerts solo ou en de nombreuses collaborations, sur des projets collectifs ou des groupes comme Obmuz, Macromassa, Specop, ou le Colectivo Anatomic, se produisant sur 4 des 5 continents, dans des festivals bien connus et dans les meilleurs antres underground comme Sonar, Fringe, LEM, MEM, Citysonic, Experimenta, Stubnitz, Rhiz, Abaixadors 10 et tant d’autres. Il a travaillé longtemps avec Marcel.Li Antunez (ex cofondateur de La Fura Dels Baus), pour qui il a composé pendant 10 ans les musiques interactives et le design sonore de nombreuses grandes productions de théâtre mécatronique et de performances multimédia.

En 1999 le label Geometrik publie son album Deep Gray Organics. Son dernier album Spectres & Neons est sorti en 2022 sur le label Transonic. En 2010 il a composé la musique du film Petite anatomie de l’image d’Olivier Smolders, Grand Prix de la Compétition Labo du Festival International du Court-Métrage de Clermont-Ferrand. Il a présenté ses installations immersives au KIKK, aux Transnumériques, à Recyclart, à Flagey, aux Pléiades, à Zone Libre, au Mill et à la Chambre Blanche avec des titres comme Erosions & Microscopies, Espace Résonnant, Morphèmes et Mutaphores, Flux & Densités, Spectres & Néons ou Geno-Typo.

Portrait d’artiste :

Crédits :

Alain Wergifosse (Belgique)

Installation vidéo et son immersive multicanale, 2024

Production VIDEOFORMES, avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles, du Fonds SCAN de la DRAC et de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, de Transcultures, des Pépinières Européennes de Création, du Laboratoire Magmas & Volcans (UCA/CNRS) et de l’Université Clermont-Auvergne.

 

Pour en savoir plus...

Propos recueillis par Fanny Bauguil, professeure relais à VIDEOFORMES

  • Comment décririez-vous cette installation ?

MATERIA est une installation vidéo multicanale et immersive. Un travail allégorique sur la matière dans tous ses états.

  • Que voit t’on ?

Des textures naturelles macroscopiques et microscopiques et des compositions matiéristes de synthèse visuelle faites par ordinateur.

  • Qu’entend t’on ?

Des sons étranges faits en interaction avec le public sur une grosse structure métallique résonnante.

  • Qu’y fait t’on ?

On s’y promène, on se laisse hypnotiser par le mouvement constant de formes et textures microscopiques en vibration sur la surface et a l’intérieur de la matière on écoute et on interagit avec la pièce sonore.

  • De quoi ça parle ?

MATERIA illustre d’un regard libre et poétique divers phénomènes vibratoires : l’entropie et les dynamismes de la nature et des éléments physiques et chimiques en constante transformation qui la composent.

  • Est-ce la première fois que cette installation est présentée au public ?

Oui, toutes les images de MATERIA sont nouvelles et produites spécialement pour l’exposition à VIDEOFORMES mais une version prototype de la structure sonore interactive à déjà été présentée une fois en Belgique.

  • Pouvez-vous nous parler un peu du processus d’élaboration de l’œuvre pour en arriver à ce résultat ?

Je recherche au long de l’année toute sorte d’images et de sons étonnants sur mon microscope et sur mes logiciels de synthèse visuelle et sonore. J’ai visité des laboratoires scientifiques du monde entier pour utiliser des outils de pointe tels qu’une machine de tomographie à rayons X en 3D au Laboratoire Magmas et Volcans de l’Université Clermont-Auvergne permettant de voyager à l’intérieur de la matière, comme des minéraux, du métal, de la roche, des fruits ou toute sorte d’objet, ou bien sur une Chambre de brouillard du musée du CERN à Genève pour capter des microparticules de radiation cosmique provenant de l’espace qui traversent constamment la planète et nos corps

  • Quels sont les artistes (tous domaines confondus) ou plus généralement, les formes artistiques qui nourrissent votre démarche de création, et éventuellement, les références auxquelles vous faites allusion dans cette installation ?

Le cinéma de Werner Herzog est probablement une de mes influences principales, pour son regard sans compromis sur la beauté du monde, sur le mythe, sur ce qui est vrai ou faux, sur les forces incommensurables de la nature déchaînée face à la volonté de la nature humaine, sur l’émerveillement, le rêve et la diversité de réalités co-existentes dans le monde

  • Quelles sont les difficultés, les contraintes, les défis à relever… rencontrés lors de son élaboration ?

Le temps et le budget sont toujours des contraintes importantes de ce genre de projet ambitieux j’aspire à capter des images de ce qui est invisible à l’œil nu, ce qui va trop vite ou qui évolue trop lentement pour notre échelle de temps humain, tout ce qui est au-delà de notre perception naturelle requiert des outils très sophistiqués, souvent très chers ou qui ne se trouvent que dans des laboratoires toujours très occupés à du travail scientifique.

  • Pouvez-vous nous indiquer une ou plusieurs adresses internet où l’on peut voir votre travail ?

https://alainwergifosse.com

http://transcultures.be/2024/01/12/materia-residence-alain-wergifosse-transcultures 

https://www.youtube.com/user/alainwergifosse

https://transonic-records.bandcamp.com/album/spectres-neons 

http://pepinieres.eu/alain-wergifosse 

https://www.chambreblanche.qc.ca/fr/chambreblanche/programmation/99679/flux-ampnbspdensites 

https://vimeo.com/491993881 

  • Quelques mots-clés qui s’accommoderaient bien à votre installation ?

MATIÈRE, SON, LUMIÈRE, ESPACE, TEMPS

  • Quelques mots sur votre parcours artistique ? A quelle période de votre vie vous êtes-vous intéressé à l’art numérique ? Arrivez-vous à vivre de votre activité créatrice ?

J’ai commencé très jeune à me fasciner par l’image et le son, vers 8 ans je jouais déjà avec une vielle TV à lampes toute délabrée qui ne donnait que des images distordues, une vielle radio qui n’émettait que des drôles de bruits la nuit, et deux enregistreurs à cassettes avec lesquels j’ai appris très jeune à manipuler le son depuis le début des années 80 j’ai fait d’innombrables concerts de musique expérimentale en solo ou avec les groupes OBMUZ, SPECOP, ANATOMIC et MACROMASSA et des grands spectacles de performance mécatronique et de théâtre avancé multi-médiatique avec MARCELLI ANTUNEZ, j’ai fait la musique de quelques films dont PETITE ANATOMIE DE L’IMAGE d’OLIVIER SMOLDERS et j’ai co-organisé deux festivals à Barcelone, depuis 2007 je me concentre sur mes installations sonores et visuelles j’arrive plus ou moins à survivre de mon activité créatrice en partageant les temps de création avec des temps de transmission à travers des conférences, des cours, des résidences d’artiste et des ateliers d’expérimentation au long de l’année mais au moins j’ai la grande chance d’être soutenu sur mes divers projets par plusieurs grandes institutions culturels tels que la Comission d’Art Numérique de la Federation Wallonie Bruxelles, le fond SCAN, Transcultures, les Pépinières Européenes de Création, KIKK, RECYCLART et par des institutions scientifiques tels que le LMV, UCA, CERN et IPHT.

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