Vendredi 15 mars – Dimanche 31 mars
Multiverso Toti 1924-2024
Gianni Toti
1924-2024 / Italie
Salle Gilbert-Gaillard
Horaires d’ouverture :
Du mardi au samedi de 13h à 19h
Le dimanche de 14h à 18h
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Vendredi 15 mars – Dimanche 31 mars
Horaires d’ouverture :
Du mardi au samedi de 13h à 19h
Le dimanche de 14h à 18h
Bien connu de VIDEOFORMES et du public clermontois, Gianni Toti (1924-2007), qui a fréquenté le Festival dès les années 1990 et jusque dans les année 2000, est le fondateur de Poetronica.
Né à Rome, il a été journaliste, traducteur et auteur prolifique de poèmes, de romans et d’essais, ainsi que de pièces pour le théâtre et le cinéma : scénarios, documentaires et sujets courts. À partir des années 80, il s’est lancé dans la vidéo, s’appelant lui-même “Poetrician” et “VideoPoetArtista”. Des années 80 à 2004, il a réalisé plus de douze “VideoPoemOpera”. La plupart d’entre eux ont été créés en France, produits par le CICV Pierre Schaeffer. Il est décédé à Rome en 2007. Ses archives et sa bibliothèque sont conservées à Alatri (Italie) par l’Associazione Gottifredo APS dans la Biblioteca Totiana.
Àl’occasion du centenaire de sa naissance, VIDEOFORMES 2024 souhaite rendre hommage à ce pionnier des arts numériques, en présentant Gramsciategui, ou les poésimistes, vidéo qui évoque avec une forme de préscience les époques troubles que nous vivons aujourd’hui.
On l’avait annoncé comme le deuxième chant après le vidéopoèmopéra TUPAC AMAUTA – Premier chant.
Mais aurions-nous pu chanter sous les bombes que la nation européenne mondialisante (les français, les italiens, les anglais) lançaient contre nos peuples ? Aurions-nous pu chanter sous les bombes assassines l’épopée de José Carlos MARIATEGUI et de Antonio GRAMSCI ? Il fallait plutôt changer ce chant en cri.
Faire crier les séquences d’images-couleur en mouvement, montrer le contre-chant artronique du momunument de Chlebnikov et Tatlin à la Troisième Internationale redécouverte comme le symbole même de la double hélice entrecroisée du génome humain qui structure l’ADN. Et encore “métaphoriser” la chasse de “l’Harfang des Neiges” contre le petit rat qui ouvre l’allégorie terrible de la guerre qui ne peut être chantée. De la même étrange façon, traiter les rhétorèmes des crises du langage contemporain dans les glyphes des peuples mayas et autres peuples qui ont été traversés par l’histoire des cinq cent années d’holocauste (pas seulement en Amérique Latine). Dans cet esprit, ce cri, tel un chant renversé, développe la grande métaphore du Quetzalcoatl, le serpent qui rampe sur les escaliers de la pyramide pour se transformer en oiseau, en aigle et finalement en homme (si l’humanité existait déjà
mais nous sommes encore dans la préhistoire de l’espèce, armée, assassine et guerrière). A la fin, nous avons réussi à montrer le peu d’images cinématographiques que l’on a pu trouver dans un sursaut de l’histoire d’Antonio GRAMSCI et de la conscience. Le deuxième cri est donc aussi les cris des images artroniques picturales, sculpturales et domestiques. La “Sonate en rouge majeur” se veut alors comme un cri de la poésie électrique. Mais déjà pensons et préparons le troisième cri en conclusion de cette étrange trilogie. Les découvertes du langage de l’art électronique continuent
.
Crédits :
Gianni TOTI (Italie)
Vidéo, 55’, 1999
Collaborateurs : Elisa Zurlo, Sandra Lischi
Rédaction : Patrick Zanoli, Marie-Laure Florin
Musique et conception sonore : Gilles Marchési, Claudio Mercado, Luigi Ceccarelli, Monique Jean
Production : CICV- Centre International de Création Vidéo Pierre Schaeffer